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Un petit mot sur les locaux ...

 

THE ISLANDERS

 

La population locale a récemment dépassée les 100 000 habitants. Sur ces 100 000 islanders, 30 000 vivent dans la capitale : St Helier.

J’ai lu un article dans un magazine local qui disait que l’ile avait envisagé l'arrivée d'un certain nombre d’immigrants pour l’année 2014, mais que ce chiffre avait finalement été multiplié par 3 !

Si l’on peut d’abord penser au succès que remporte l’ile : confort de vie, excellentes écoles, paradis fiscal, pas de violence dans les rues, pas de jeunesse décadente, pas de sans-abris, paysages magnifiques, multiples possibilités pour les sports nautiques, au cÅ“ur de l’Europe, …

 

Bref, tant d’avantages qui attirent de toutes parts, et c’est le cas de le dire !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Revenons à nos moutons, si l’on peut considérer cette croissance démographique comme une victoire, certains s’affolent de voir les parcelles de terre immaculée, encore nombreuses en périphérie, se construire sans tenir compte de la valeur des paysages qu’ils  envahissent pour accueillir  en masse les nouveaux arrivants. Les plus réticents sentent le drame arriver : tout ce qui fait le charme de l’ile s’évanouirait à jamais, perdu, coulé dans le béton …

 

Par ailleurs, le centre de St Helier, lui, se dédie progressivement mais sûrement au secteur financier, en constante expansion. Le front de mer se laisse peu à peu grignoter par d’immenses buildings de verre où les banques du monde entier viennent s’implanter. La rage des islanders gronde ! Les pétitions circulent mais le résultat des campagnes contre ce bétonnage massif se fait attendre ….

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour veiller à la sécurité et répondre aux besoins de cette population grandissante, une nouvelle Police Station a été commandée par les autorités. La construction touche à sa fin. Seulement, les islanders se rebellent une fois de plus, ce bâtiment tout neuf s’est installé à un endroit stratégique en plein centre ville, mais sur un ancien parking, bien utile pour les locaux qui, une fois n’est pas coutume, montent au créneau ! Le déménagement des officiers de police dans leurs bureaux flambants neufs ne s’est pas encore fait, peut être bien à cause de la colère de leurs concitoyens. Ca hésite, ça tâtonne, mais bon, il est clair qu’une nouvelle vitrine de Jersey est souhaitée par le Parish Hall de St Helier !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Concernant la population, contrairement à ce qu’on a pu me dire avant que je débarque, non tout le monde ici ne parle pas français. En fait, d’après les multiples rencontres que j’ai pu faire, j’ajouterais même qu’ils sont une infime minorité. Ou bien alors, quelques mots tels que « Bonjour Â», « Comment ça va Â», « Je m’appelle … Â», et « Voulez-vous coucher avec moi Â» (ça c’est à cause de la chanson internationalement connue : Lady Marmelade, vous savez « voulez-vous coucher avec moi, ce soir Â», eh bien ça, c’est du langage courant !). Donc, pour parler concrètement, à part pour faire du charme aux jeunes demoiselles et/ou aux touristes français, le français c’est par leur truc à Jersey.

 

 

 

Vous me direz, mais pourtant les noms de rues sont en français ?! Oui, eh bien il faut dire que ça remonte, c’est plus pour la tradition, le folklore. D’ailleurs, vous remarquerez que les rues portent un nom français et un nom anglais qui, il faut le dire, n’a bien souvent absolument rien à voir ! Donc oui, certaines notions de français font parties du langage courant. Par exemple, vous entendrez « Hey  buddy, I’m waiting for you on La Route du Fort Â», si si je vous jure, c’est très drôle comme effet !

En parlant de langage, il y a quelque chose qui ne cesse de m’étonner chez les anglophones. Ici (comme partout où l’on parle l’anglais j’imagine), de parfaits inconnus se font interpelés par des « my love Â», « sweety Â», « my darling Â», et les gens sont plutôt démonstratifs, dans le sens d’affectueux. On se retrouve à se faire des hugs pour des raisons invraisemblables, du style « Oh, moi aussi mon copain joue au rugby ! Â». Enfin, moi je trouve ça un peu bizarre, comme si tout ça était surjoué, mais apparemment il n’y a que moi !

Par contre, j’ai toujours l’impression que je vais me faire agresser lorsqu’un homme (oui, même un caissier !) m’appelle my love ou darling. Tic de banlieusarde ou défaut de française stressée, je ne sais pas mais je n’arrive pas à m’y faire !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tiens, pendant que je parle des gens, j’ai été incroyablement surprise à mon arrivée lorsque je me suis retrouvée entourée de portugais, de roumains et de polonais. Alors ça je l’avoue, je ne l’avais pas anticipé ! D’après ce qu’on m’a expliqué, les portugais ont immigrés en masse dans les années 70-90 (comme en France en fait !). Aujourd’hui, beaucoup de commerces leur appartiennent. Cela n’a jamais gêné les locaux qui avaient besoin de ces commerces, mais aussi de main d’œuvre sur les chantiers, pour le transport de fret ou la pêche.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais depuis les années 2000, ce sont les polonais qui débarquent ! J’ai bien compris que les polonais effrayaient davantage les locaux. Pourquoi me direz-vous ? Eh bien parce que ces jeunes gens arrivent surdiplômés de leur pays de l’est natal et arrivent ici l’air de rien, prennent des petits jobs sans prétention tels que : ramasser les Jersey Royal Potatoes une fois la saison venue (des cars entiers les attendent, avec des agriculteurs accompagnés de staff polonais pour traduire), employés dans des fast foods, femmes de chambre ou porteurs dans de grands hôtels … Bref, tout est bon à prendre ! Mais pourquoi ? Eh bien parce qu’ils sont très malins et posent le pied sur l’ile avec une idée bien précise !!! Tenir 5 ans dans des logements plus que moyens avec des jobs dont aucun local ne veut pour obtenir la fameuse qualification (je vous en parle dans l’article sur mon installation). Une fois la qualification en poche, l’accès aux postes importants et aux logements classés leur est acquis ! Ils se présentent alors pour faire carrière dans le secteur financier où ils déballent leurs beaux diplômes et CV bien garni qui n’attendaient que de servir ! Et c’est bien là qu’ils font peur aux locaux, ils s’accaparent des places qui ne leur revenaient pas de droit.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Enfin tout ça, je le tire d’un entretien avec une guide locale, donc pas de jugement ni rien, j’essaie d’expliquer du mieux que je peux sans prendre position. Ceci dit vous pouvez peut-être sentir le ton un peu excédé de la guide à qui j’ai eu à faire dans les mots que j’écris … Pas ma faute, je ne fais que retranscrire !

 

Donc ces polonais sont tout à fait bienvenus tant qu’ils servent de main d’œuvre docile et sérieuse. Ils travaillent avec acharnement et comblent leurs patrons, mais oui hihi c’est pour une bonne raison, dans 5 ans, sans prévenir, ce seront eux les patrons dudit patron ! De fins stratèges vraiment !

 

Par contre, oui c’est vrai qu’on trouve quelques français, mais essentiellement dans le tourisme. Et c’est là que c’est drôle, ils viennent tous de St Malo ! Et oui ! Quand je dis que je viens de la région parisienne, on me dit « oh tu viens de loin ! Â». Ahah, oui si on veut. Quelle aventurière je suis ! ^^

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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