GET READY !

 

Préparation en vue du stage : première étape et pas des moindres, mon installation à Jersey.

 

Bon, alors autant vous dire qu'à Jersey, pour s'installer lorsque l'on ne possède pas le statut de "natif" de l'île, c'est la croix et la bannière !

En tant que super stressée, super angoissée, morte de trouille de première catégorie, vous pouvez être sûr que dès ma convention de stage signée, j'étais sur le pied de guerre pour me trouver un endroit où poser mes valises pour ces 6 mois de stage.

C'est là que le cauchemard commençait ...

 

Je m'explique. A Jersey, les personnes vivant sur l'île sont répertoriées en 2 catégories bien disctinctes : les "qualified" et les "registered". Pour avoir la fameuse, bien méritée et tant fantasmée "qualification", il faut avoir vécu sur l'île au moins 5 ans. Si ce n'est pas le cas, vous vous retrouvez avec le statut peu envieux de "registered".

 

 

Vous l'aurez compris, je fais partie des "registered".

 

 

 

Je dirais sans trop m'avancer qu'à 90%, les logements proposés sont réservés aux "qualified". Les "registered" n'ont que la croûte du fromage si je puis m'exprimer ainsi ...

Des tarifs exhorbitants, des logements vétustes (cartes d'électricité, WC et salles de bain communs, ...) et d'un mauvais goût !!!

(Enfin bon, j'avoue qu'à la base j'ai un problème avec la moquette crade partout, si je suis la seule, autant pour moi, sinon vous comprendrez ma douleur.)

 

Vivre pleinement dans un paradis fiscal, ça se mérite, il faut le gagner et endurer 5 ans dans des conditions un peu ... justes.

 

Si je vous dis ça, c'est parce que c'est très dur de galérer pour finir la première quinzaine du mois quand vous cotoyez des gens qui possèdent 3 manoirs sur le bord de la côte, presque les pieds dans l'eau, et qui ont tout un assortiment de Range Rover, Mini-Cooper décapotables et autres Ferrari, ainsi que quelques Jet Ski et un Yacht pour quand l'envie leur prend d'aller faire un tour en mer.

Eh bien ça, c'est du clivage, parole de banlieusarde !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bref, les mois passait, je sentais le drame arriver. Rien ne convenait, ou bien je ne remplissais pas les conditions.

Dans la panique, j'ai cherché une solution alternative : vivre chez l'habitant (pratiquement impossible lorsque l'on vient en couple comme moi) ou un hôtel pas trop trop onéreux.

C'est ainsi que j'ai trouvé une chambre toute équipée pour deux, avec salle de bain et petite kitchenette. Très chère cette petite chambre £190 la semaine pour vous donner une idée), mais au final ça revenait exactement au prix que j'aurais payé pour un "vrai" logement.

 

Fraichement débarqué du ferry, mon copain, mes très nombreuses valises et moi-même prenions nos quartiers dans la chambre 116 du Sarum Hotel.

Fort heureusement, le staff a été super avec nous, la chambre était très bien entretenue, et mis à part quelques péripéties (un ouvrier a accidentellement percé la conduite d'eau de notre chambre, inondant ainsi le RDC de l'hôtel et nous laissant sans douche pendant une semaine), nous ressortons globalement très satisfaits de notre séjour au Sarum. Un grand merci à Adriana, la réceptionniste d'origine roumaine qui nous a été d'un soutien indéniable !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Après maintes et maintes recherches, nous avons finalement trouvé un petit studio meublé dans le quartier de St Helier appelé Rouge Bouillon (si si je vous jure, les noms ici sont à coucher dehors, ça ne s'invente pas !) et y avons emménagé dans la foulée, le 30 mai dernier.

 

Lorsque je l'aurais le temps de m'appropier un peu plus les lieux je vous montrerai en images ce que ça donne, rien de très folichon rassurez-vous, mais bon au moins on a un chez-nous. Et ce n'était pas gagné !